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L'ECHO
DES PLATANES N°6
printemps
2004
Pour
raisons électorales, nous avons décidé de ne rien
écrire sur les travaux et projets du conseil général.
OU
EN EST LE PLU DE DIEULEFIT ?
"Plan
Local d'Urbanisme"
Entretien entre Mr René Libre, 1er Adjoint au Maire chargé
de l'urbanisme et Mr Jacques Olivet représentant l'ADIDE.
En 2003,
la Communauté de Communes met en place l'étude du PLGE (Plan
Local de la Gestion de l'Espace) qui traite du territoire du Pays de Dieulefit.
Les zones urbanisées relèvent du PLU. Le PLU remplacera
le POS (Plan d'Occupation des sols).
Commune de DIEULEFIT : Le Conseil municipal, en délibéré,
lance l'étude du PLU avec en premier lieu la liste de toutes les
opérations à prendre en compte, notamment l'état
des lieux et les projets en cours.
1/ SGA (Schéma Général d'Assainissement) :
Le bureau GEO+ réalise l'étude qui sera bientôt terminée.
GEO+ exécute des sondages de sol sur les parcelles constructibles.
2/ PPR (Plan de Prévision des Risques) : C'est une étude
du service préfectoral de sécurité qui traite des
risques d'inondations, d'incendies, d'éboulement de falaises...
(l'étude de ce dernier risque sera très longue).
3/ Plan de circulation, y compris le stationnement et l'aménagement
environnemental. Le cabinet d'étude ISIS de Lyon livrera prochainement
une proposition définitive et chiffrée. Il a une grande
expérience en matière de bourg et de village.
4/ Mise à jour du plan cadastral existant (division de parcelles,
nouvelles constructions, prise en compte des données du PLGE).
Travail réalisé par le service de l'urbanisme de la Mairie.
5/ Mise à jour des réseaux d'assainissement existants
par le SIEA (Service Intercommunal des eaux et assainissement) y compris
les réalisations en cours. La Mairie a lancé un appel d'offre
pour l'étude du PLU à des cabinets d'étude spécialisés
en la matière. Actuellement, les cabinets répondent avec
des propositions chiffrées sur la base d'esquisses du PLU.
* Il y aura un choix sur la base de l'orientation donnée à
l'avenir de Dieulefit, en tenant compte de l'expérience et du coût.
* Un premier projet sera exposé aux Dieulefitois, si possible dans
les 6 mois.
* Mise en place du projet pour fin 2004.
* Un commissaire enquêteur sera nommé qui pourra être
consulté par tous les intéressés durant 2 mois environ.
Le PLU
devrait être mis au point définitivement pour fin 2005.
La Mairie a consulté ses élus pour avoir une notion de ce
que représente Dieulefit pour ses habitants et définir des
idées directrices pour le PLU : Modernisation, conservation, économie,
tourisme, art de vivre, environnement, patrimoine sensible...
Il semble
que la ville devrait conserver son caractère qui est cher aux Dieulefitois
et à ses visiteurs.
Le dialogue avec le cabinet d'étude désigné pour
réaliser le PLU indiquera ce qu'il est possible de faire compte
tenu de l'état des lieux, de la législation et des capacités
de financement.
PISTES
CYCLABLES
Une idée
intéressante. Un projet national de vélo-routes a été
lancé et de nombreux itinéraires ont déjà
été projetés sur toute la France. En particulier,
dans notre région Rhône-Alpes, un itinéraire Léman
- Méditérranée est prévu, associé à
un itinéraire dans la vallée de l'Isère. Autour de
cet axe, différents tracés sont envisagés, notamment
une voie Montélimar - Dieulefit dans la vallée du Jabron.
Ces itinéraires, intitulés vélo-routes, seront accessibles
aux piétons, vélos, rollers, éventuellement cavaliers
sous certaines conditions et seront interdits à tout véhicule
à moteur. Ils correspondent à un label dont la définition
est précise : pente maximum 3%, largeur 3 à 5m, points d'eau,
aires d'arrêts, signalisation touristique, etc. Un projet de 500
KM est ainsi prévu en Drôme sous la responsabilité
du Conseil Général en partenariat avec les syndicats des
rivières. Nous souhaitons que ce projet puisse aboutir et sommes
prêts à nous y investir dans la mesure de nos moyens.
MERCI
BERNADETTE
Bernadette
Chassé a été pendant plusieurs années responsable
administrative de l'ADIDE. Là, comme dans d'autres domaines, elle
a donné la preuve de ses qualités de rigueur et d'écoute,
comme de la force de ses engagements dans la vie citoyenne. Mais, c'est
aussi et surtout une femme, une amie qui nous a beaucoup donné
que nous avons perdue...
SORTIR
DU NUCLÉAIRE AVEC LES ÉNERGIES RENOUVELABLES
Selon
les accords de Kyoto, 21% de l'électricité devra être
d'origine renouvelable d'ici 2010. Aujourd'hui, en France, 75% provient
du nucléaire, 10% du fioul ou du gaz, 14 % de l'hydraulique, il
reste 1% répartie entre le solaire, l'éolien, la géothermie
ou la biomasse. Au rythme d'investissement de 2002, nous respecterions
les accords de Kyoto dans 2,5 siècles !
Nous ne devons pas oublier qu'une très grosse partie de l'énergie
sert à obtenir des températures peu élevées.
LE
NUCLÉAIRE
Actuellement, une campagne nationale "pour un vrai service public
de l'électricité sans nucléaire" est en cours
jusqu'au 31 mars 2004. L'ADIDE a décidé d'y participer en
écrivant à Mme Fontaine, ministre déléguée
à l'industrie et au PDG d'EDF : "... Nous soutenons la campagne
nationale pour un vrai service public d'électricité sans
nucléaire. Un service public au service du public, doit favoriser
les économies d'énergie et les énergies renouvelables
et non pas inciter à toujours plus de consommation d'électricité
(chauffage électrique, éclairage, climatisation, etc)...
D'autre part,
nous estimons que relancer le nucléaire (avec le réacteur
EPR), contre l'avis d'une majorité de l'opinion publique, est inacceptable.
Nous vous demandons, en conséquence de renoncer à la construction
de l'EPR, et de favoriser le développement des énergies
renouvelables..."
Le nucléaire n'a pas seulement pour inconvénient la production
de déchets radioactifs, dont les générations futures
auront la charge pendant des siècles, mais aussi la production
de plutonium, très toxique, qui n'existe pas à l'état
naturel et qui sert pour la fabrication de bombes. Et tout ça pour
chauffer de l'eau ! La responsabilité de cette production d'énergie
ne relève pas seulement des Etats, mais aussi de chaque citoyen
qui peut diminuer sa consommation et diversifier sa production autonome
d'énergie.
Les moyens de la recherche pour les énergies renouvelables en France
étaient 50 fois inférieurs à ceux du nucléaire.
On estime le taux de croissance de l'énergie renouvelable à
25%. Quel est le secteur d'activité qui peut se targuer d'une telle
prévision : actuellement 200 000 emplois et une prévision
de 500 à 900 000 créations d'emplois européens d'ici
2010 !!! Les grands groupes industriels investissent dans ce domaine car
les coûts de production baissent de 3 à 5 % /an...
LES
DIFFÉRENTES ÉNERGIES RENOUVELABLES
*
L'éolien
produit 220 MégaWatts en France, 2800 MW au Danemark, 5000 en Espagne
et 12000 en Allemagne. Notre retard est considérable alors que
nous sommes le second site européen pour la puissance des vents.
Le projet est de 10000 MW en 2010, soit de multiplier par 45 le nombre
des installations actuelles !!!
* Le solaire ne développe que 11MW alors que l'attente est
de 300MW en 2010. Curieusement l'Alsace est la première région
française pour l'eau chaude sanitaire : 3 chauffe-eau solaires
sont installés chaque jour. Fin 2002 : France : 670,000 m2 de capteurs,
Grèce 2,800,000 m2, Allemagne 5,400,000 m2 !!!
* La géothermie peut faire d'énormes progrès,
le seul lieu où elle commence à être exploitée
efficacement est la région parisienne avec 150 000 foyers.
* La petite hydraulique : Une chute d'eau de 3 mètres peut
être intéressante pour une petite turbine. C'est 1000 MW
qui nous attendent. Rappelons-nous du temps ou une dizaine d'usines textiles
de Dieulefit fonctionnaient à l'hydraulique du Jabron. La vieille
usine hydraulique du Moulin, à La Roche St Secret, est toujours
en service. Un bémol : attention à ne pas détruire
notre environnement (assèchement des ruisseaux et petites rivières,
zone exceptionnelle pour la faune et la flore).
* La filière bois peut aussi créer 1000 MW.
* La nouvelle technologie d'hydroliennes a du mal à se faire
entendre par les pouvoirs publics. Des "éoliennes" plongées
dans les courants marins de Bretagne produiraient de l'électricité
renouvelable. Cette technologie pourrait être aussi utilisée
dans les fleuves !!!
Entre
1975 et 86, une famille de la Roche St Secret a vécu avec une turbine
sur la source, une éolienne, des panneaux solaires, des bougies
et des lampes à pétrole...
Nous
nous retrouvons devant un choix crucial :
* essayer de protéger l'avenir de notre planète : économie
d'énergie et d'éclairage public, utilisation des petites
sources d'énergies locales et individuelles,
ou bien
* être égoïste, ne penser qu'à notre génération
: continuer de polluer et de vivre dans un luxe non raisonnable. Ou est
le bien commun et que doit-on lui consacrer ?
L'ÉNERGIE
ÉOLIENNE
De plus
en plus de grandes hélices battent l'air de nos paysages. Des éoliennes
fleurissent dans notre paysage nucléaire. Dès les années
1860 des éoliennes étaient construites pour remonter l'eau
des puits dans des réservoirs. On peut en voir plusieurs autour
de Crest. Depuis 1984, un Dieulefitois utilise ce système pour
arroser son jardin. Et n'oublions pas tous les moulins à vent dont
celui de Daudet et ceux de Hollande...
Ce n'est qu'en 1991 que la première éolienne est raccordée
au réseau EDF. Ces dernières années, on peut voir
des groupements d'éoliennes autour de Perpignan puis cinq éoliennes
à Donzère. Aujourd'hui, le nombre de projets augmente :
23 éoliennes en cours de construction à Rochefort en Valdaine
/ Montjoyer, entre 8 et 12 éoliennes dans la forêt de Marsanne,
10 à Espeluche, 2 à Eyzahut, mais aussi une centaine à
Montoison... 180 fermes dans la Drôme, 400 en Ardèche. Que
peut-on dire sur le projet d'une forêt de 100 mâts à
Montjoyer ? Entrerons-nous dans la démesure qui n'est plus dans
la logique de la distribution locale ?
Nous remarquons 2 points négatifs :
Certaines éoliennes sont bruyantes mais il est actuellement possible
de réaliser des éoliennes silencieuses.
L'impact visuel sur le paysage : certaines personnes trouvent cela affreux
et d'autres très esthétique, apaisant, un véritable
ballet. Nous pouvons rappeler que la Tour Eiffel, certains ponts en béton,
sont de vraies oeuvres d'art et des milliers de personnes font des détours
pour les admirer.
Les points positifs :
Une éolienne fournit en moyenne l'électricité pour
2000 personnes. Cette énergie est non polluante et renouvelable.
Les entrepreneurs sont de plus en plus respectueux de l'environnement
: à Montjoyer / Rochefort des pistes ont été déplacées
pour cause d'archéologie ou de végétation rare, Les
engins n'ont pas travaillé de mars à mai pour cause de nidification.
Les lignes électriques ont été entièrement
enterrées. Les pistes sont accessibles aux pompiers pour la protection
contre les incendies. Les municipalités auront un revenu supplémentaire
non négligeable. D'autres facteurs entrent également en
considération comme celui de la taxe professionnelle qui bénéficiera
uniquement à la commune d'installation, car elle ne peut être
partagée entre les communes environnantes. A part quelques mètres
cubes de béton inerte enterré, la pollution résiduelle
sera nulle et les socles pourront resservir pour une deuxième génération
d'éoliennes.
Actuellement une controverse est en cours au sujet du projet d'installation
d'un groupe d'éoliennes en fort de Marsanne : les uns mettent la
priorité sur le développement d'une énergie renouvelable
et non polluante, d'autres insistent sur l'impact de ces implantations
sur le paysage.
L'ADIDE s'interroge, la réponse n'est pas simple. Nous ne connaissons
pas le terrain de Marsanne, nous ne sommes pas touchés visuellement.
Honnêtement, transposons-nous à Dieulefit : si on devait
placer une batterie d'éoliennes sur St Maurice ou sur Miélandre,
serions-nous d'accord ? Il faut éviter la réponse : "du
moment que ce n'est pas chez nous". Certains craignent l'impact de
ces installations sur le tourisme. Or un sondage CSA réalisé
en août et septembre 2003 auprès de touristes français
et étrangers révèle que ces grandes machines sont
plutôt bien acceptées et qu'elles font partie intégrante
des paysages de leurs vacances. Par ailleurs, des associations comme la
FRAPNA (protection de la nature) et le CORA (protection des oiseaux) ont
donné un avis favorable à plusieurs projets. Les associations
qui s'opposent au projet souhaiteraient que l'on installe des éoliennes
uniquement dans les vallées où sont implantées des
zones industrielles, mais c'est sur les crêtes que l'on trouve un
vent plus fort et plus régulier.
Selon
un sondage pour l'ADEME (agence de l'environnement et de la maîtrise
de l'énergie) en janvier 2002, les Français sont favorables
au développement de l'énergie éolienne : 98% des
riverains des sites existants et 95% pour le reste de la population.
Notre conclusion est qu'il faut soutenir ces projets tout en restant vigilant
sur la qualité technique silencieuse et l'esthétique des
éoliennes installées et sur leur implantation, de manière
à respecter au maximum l'environnement et le paysage.
LE
SOLAIRE
* Le chauffage solaire permet de couvrir de 30 à 70% de besoins
de chaleur d'une maison convenablement isolée. Le complément
devra être apporté par une autre énergie. Ce type
de chauffage avec plancher chauffant ou radiateurs fonctionnant à
basse température, est idéal pour maintenir une maison secondaire
en hors gel.
* L'eau chaude sanitaire est très intéressante, car
nous utilisons énormément d'eau proche de 40°. Pour
une dépense de 1,5 € par mois, le solaire même par temps
couvert va réchauffer l'eau arrivant du réseau de 10 à
25° par temps couvert et jusqu'à 90 degrés en été.
Le chauffe-eau solaire permet de couvrir de 60 à 80% des besoins
d'eau chaude d'une maison.
L'installation d'un cumulus de 300 litres avec 5m2 de panneaux solaire,
coûte aux alentour de 5000 € TTC avec des subventions et des
crédits d'impôts. L'installation sera amortie approximativement
en 7 ans.
Les subventions de l'ADEME, de la Région et du Conseil Général
ainsi que le crédit d'impôts peuvent atteindre 50% de l'installation.
Pour une installation solaire communale comme les douches du gymnase de
Dieulefit ainsi que le camping de Poët-Laval, la subvention peut
atteindre 80%. Est-ce que la Commune ou la Communauté de Communes
feront un geste comme beaucoup d'autres communes françaises ? Le
Conseil Général de la Drôme consacre un budget de
190 000 € pour l'installation de plus de 200 chauffe-eau solaires.
Pour la deuxième année consécutive, c'est le premier
département pour le nombre d'installations par habitant. Dommage
que les services des monuments historiques soient si difficiles convaincre
pour poser une installation au centre des villes.
Chauffage et chauffe-eau combinés commencent à être
subventionnés par l'ADEME et la Région mais l'investissement
est plus cher !!!
LE
PHOTOVOLTAÏQUE
Depuis quelques temps EDF doit racheter l'électricité au
prix qu'elle lui coûterait si elle prenait en compte les investissements
lourds que l'Etat a payés (recherches, constructions et maintenances
des centrales...).
La technique du Photovoltaïque est très au point. L'installation
est rapide, les subventions sont de l'ordre de 80% (50 ADEME et 30 Région)
mais le plus long est la difficulté de réaliser le contrat
avec EDF.
L'investissement est intéressant sur une période de 7 à
10 ans. Il faut 5 m2 de panneau pour faire 1KW. Combien y a-t-il de m2
de toiture dans notre pays ? L'Allemagne est championne dans ce domaine
!!!
LE BOIS DÉCHIQUETÉ
Les chaudières à bois déchiqueté ont l'avantage
de participer à l'économie régionale ou locale :
le bois déchiqueté provient de la gestion des forêts,
en particulier par la valorisation des bois d'élagage, d'éclaircie
des taillis, des futures futaies ou de la gestion des ramières
et des copeaux de menuiserie. Si l'exploitation des bois est bien gérée,
son effet est neutre sur le cycle des émissions de gaz à
effet de serre.
Plusieurs exemples fonctionnent sur le canton : le village de Montjoux-la
Paillette a installé une chaudière pour chauffer l'école,
la Mairie et le restaurant municipal. Des particuliers ont installé
une chaudière "chauffage + eau chaude".
C'est un moyen de chauffage cher à l'investissement, mais moins
cher à l'usage que le fioul et le gaz... Il est subventionné
à 50% pour le collectif et 30% pour le particulier. Le fonctionnement
est automatique avec un entretien toutes les trois semaines en moyenne.
En vue de l'augmentation probable du prix des énergies fossiles,
le bois est un moyen de chauffage, économique pour l'avenir.
Sources
: "La Tribune de Montélimar" "Le Dauphiné
Libéré" "La Vie N°3034" du 23/10/2003
pages 28 à 31 "Le Monde" 15/16-2-2004
LES
PEINTURES DE CHARLES COMBE SONT-ELLES EN DANGER
C. Combe
(1828-1877), peintre, dessinateur, aquafortiste dieulefitois a fait l'objet,
en 1982, d'une exposition dans la Villa Mary. Egalement décorateur,
il avait réalisé des peintures murales dans quelques maisons.
Les plus importantes qui nous restent à ce jour, décorent
une chambre dans la propriété de Chamonix. Or, le projet
de transformer ce domaine en centre de santé, fait peser une menace
sur cet héritage artistique local. L'ADIDE, avec d'autres associations
de Dieulefit a effectué des démarches pour que toutes les
mesures de protection et de mise en valeur de ces peintures, qui font
partie de notre patrimoine, soient prises dans les futurs aménagements
(même si cette pièce reste à usage privé).
A
propos de " PATRIMOINE ... "
En observant
autour de nous les utilisations du mot patrimoine, on prend conscience
des champs multiples et variés que recouvre ce mot, tant par leur
importance que dans leur nature. En effet, de la simple notion de patrimoine
familial à celle de patrimoine mondial de l'humanité - apparue
récemment, il intéresse le simple individu, un groupe social
ou le genre humain dans son ensemble. On constate aussi que ce terme est
aujourd'hui omniprésent dans le domaine matériel comme dans
l'immatériel, dans le visible comme dans l'invisible et qu'il peut
nous parler aussi bien d'argent que des pyramides d'Egypte, de végétaux
remarquables, ou bien du génome humain, ou encore de savoirs, de
langues... De plus, son contenu semble sans cesse en mouvement, se défaisant,
entamé par l'usure du temps et les oeuvres perverses des hommes
ou se constituant jour après jour, suivant les entreprises humaines
et l'évolution des mentalités, ce qui le rend quelquefois
difficile à cerner...
Alors
que garder ? Comment choisir ?
Jamais
comme aujourd'hui, on n'a vu se développer autant d'initiatives,
publiques ou privées, ayant pour objectifs l'inventaire, la préservation
ou la conservation du patrimoine : Associations et organismes de protection
ou de sauvegarde, musées, observatoires, conservatoires etc...
"Les Journées du Patrimoine", créées en
1984 en France, étendues à l'Europe en 1994, en rendent
une partie accessible au grand public sous tous ses aspects, modestes
ou grandioses.
Les critères utilisés pour décider de "garder",
"sauvegarder", sont d'ordres divers et souvent mêlés
: ancienneté, beauté, fragilité, unicité,
rareté, mais aussi valeur marchande et valeur affective... C'est
dire toute la subjectivité ou l'arbitraire qui peut présider
à ce choix sachant, de plus, combien l'objet patrimonial sait véhiculer
de valeurs identitaires... et combien des intérêts purement
politico-économiques ou liés aux aménagements et
exploitations divers de territoires peuvent également peser lourd
dans la balance !!! Une formule est née depuis peu qui donne la
mesure de la place prise par le patrimoine dans les consciences : le devoir
patrimonial. Il nous invite à sauvegarder et à transmettre
à nos continuateurs un héritage devenu commun à l'humanité,
mais sans se départir jamais de notre immense responsabilité
vis à vis du contenu de cet héritage! Il nous appartient
de faire les bons choix pour notre descendance commune, comme nous le
ferions pour nos propres enfants, afin qu'elle ne se sente pas dépossédée
de quelques trésors irremplaçables, mais également
pour que nous ne lui léguions pas quelques cadeaux empoisonnés
!
Equipe
de rédaction :
Peter Burstow, Marc Gauthier, Vincent Morin, Jacques Olivet, Michel Raison,
Marie-Thérèse Ricard-Demêmes, Danielle Tosello.
Vous pouvez lire des articles des précédents numéros
sur http://adide.free.fr.
Il reste des exemplaires 4, 5, 6 et 7
Association du Pays de Dieulefit pour l'Information et la Défense
de l'Environnement
Association loi de 1901 déclarée le 19/12/1978 sous le N°
0263005855
Responsables administratifs :
Vincent Morin 04 75 46 88 88,
Jacques Olivet 04 75 46 43 81,
Michel Raison 04 75 46 48 13
Marie-Thérèse Ricard-Demêmes 04 75 46 43 51,
Danielle Tosello 04 75 46 86 52
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Dieulefit
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