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L'ADID COMMUNIQUE (N°2) Mai 1997
Numéro épuisé.
Dans notre bulletin d'avril 1996, nous avions présenté notre association. Nous vous rappelons que nous sommes une association de défense de l'environnement agréée par la Préfecture pour toutes questions concernant les Plan d'Occupation des Sol. Nous intervenons au près des élus quand nous le jugeons nécessaire et nous souhaitons, par ce bulletin, donner des informations sur notre vie locale et être les porte-parole d'autres associations qui ont des buts similaires aux nôtres sur l'ensemble de la Communauté du Pays de Dieulefit. Nous prenons partie, nous agissons dans la mesure de nos moyens, mais nous souhaitons également être un lien entre les élus et la population et être ouverts au dialogue et à la concertation. Dans le magazine de RHONE-ALPES de décembre 1996, Mr Millon, Président de notre région, rappelle le rôle que peuvent jouer des associations telles que la nôtre. Il rappelle aussi que l'environnement n'est pas seulement constitué par notre patrimoine naturel et culturel, mais concerne aussi l'aménagement de territoire sous tous ses aspects économique et sociaux. La Région intervient dans différents domaines : l'eau, la gestion des déchets, la maîtrise de l'énergie, la création d'emplois verts, l'éducation à l'environnement. Elle propose une coopération avec les collectivités locales et les associations de manière à associer le plus de monde possible aux question touchant notre vie quotidienne. Nous rappelons que nous n'avons jamais demandé de subventions à la municipalité et que nous vivons uniquement sur les cotisations et les dons des membres de l'association. Où en est l'accès aux pastilles d'iode dans la DDrôme ? Dans le cas d'un accident nucléaire, de l'iode radioactif peut être relâché en grande quantité dans l'atmosphère. L'iode stable qui nous est apporté naturellement par notre alimentation se fixe sur la glande thyroïde, situé à la base du cou; c'est un oligo élément dont le corps a besoin pour l'élaboration de certaines hormones. L'iode radioactif qui se fixe lui aussi sur la thyroïde aura pour effet d'endommager les cellules thyroïdiennes pouvant occasionner ainsi des lésions à l'origine de cancers. Pour éviter ceci, une parade consiste à ingérer de l'iode stable jusqu'à saturer la thyroïde, empêchant ainsi la fixation d'iode radioactif. Voilà presque un an que les média se faisaient l'écho d'une distribution gratuite de pastille d'iode stable aux riverains résidant dans un rayon de 5 km d'une centrale nucléaire dans le but de protéger ces populations d'un éventuel accident nucléaire. On fêtait à ce moment là les 10 ans de l'accident de Tchernobyl. Or cette catastrophe nous a prouvé que cette limite de 5 km paraît bien dérisoire si un accident survenait sur des sites nucléaires de notre Drôme Provençale. Une démarche individuelle d'un membre de l'ADID auprès de notre député Mr Mariton afin de le sensibiliser à cette incohérence, a amené ce à poser une question écrite le 6 mai 1996 au Secrétaire d'Etat à la santé et à la Sécurité Sociale, Mr Hervé Gaymard. Sa réponse publiée au Journal Officiel du 23/12/1996 ne laisse pas d'espoir quand à l'élargissement de la zone de distribution gratuite des pastilles d'iode, en revanche il y est indiqué que ces pastilles "...ont fait l'objet d'une demande d'autorisation de mise sur le marché, l'obtention de ce statut permettra la distribution des comprimés par les pharmacies." A ce jour, il ne semble toujours pas possible d'acheter ces pastilles en pharmacie alors que leur coût est dérisoire (10 frs le sachet de 10 comprimés) et leur efficacité est reconnue. Alors que faire si l'on souhaite se protéger et protéger ses enfants qui sont plus exposés aux lésions de la thyroïde que les adultes, contre les conséquences éventuelles d'un accident nucléaire ? 1/ Demander à votre pharmacien s'il propose à la vente des comprimé d'iode stable. Dans la négative, vous pouvez en obtenir auprès de l'association : "LES EUROPÉENS CONTRE SUPERPHENIX" 9 rue Dumenge 69004 LYON 04 75 28 29 22 2/Contacter la CRII-RAD (471 av Victor Hugo- 26000 VALENCE 04 75 40 95 05) qui a édité une fiche d'information sur ce sujet expliquant les avantages mais également les limites de ce traitement préventif. Au fait, on nous rabat les oreilles depuis de nombreuses années que le nucléaire n'est pas dangereux. Le nucléaire français bien sûr. Aurait-on sous-estimé les risques d'accident, ou bien ces précautions sont-elle prises uniquement pour la forme ?
La Maison de la Terre : L'affaire de tous La Maison de la Terre du Pays de Dieulefit est née en 1995. Sa vocation est centrée sur les métiers de la céramique : conservé, diffuser, échanger, former, créer, animer. Ses salles d'exposition Chaque année, la Maison de la Terre présente au public des expositions qui s'articulent autour des différents aspects de la production de la céramique : invitation de Pays, de Régions et présentation du patrimoine local. Ses ateliers Afin qu'un large public, qu'il soit novice ou professionnel, acquière ou développe les techniques de la céramique, la Maison de la Terre organise toute l'année dans ses ateliers, des stages et des formations qui apporteront aux uns les bases nécessaires à la création et à la fabrication d'objets utilitaire ou de pièces décoratives et aux autres les moyens et les techniques pour parfaire leurs pratiques professionnelles. La Maison de la Terre du Pays de Dieulefit est un carrefour d'échanges entre les professionnels et un large public. Elle organise des conférences traitant de la profession, de la production et des techniquess de la céramique. Elle propose des démonstrations sur des thèmes de recherche développées par des professionnels. Elle contribue à mettre en oeuvre des animations centrées sur le matériau terre. Les écoles de proximités ont été invitées à la découvrir et en particulier l'exposition sur le patrimoine local. A travers des jeux pédagogiques, certaines classes du canton sont venues participer à des ateliers de créativité (mur de céramique de l'école primaire de Dieulefit...). La question qui se pose est de savoir comment associer plus intimement un public d'adultes de sorte que les habitants du Pays de Dieulefit fasse de cette Maison de la Terre, un peu la leur ?
La Parole à nos amis de Poët Laval L'association HARMONIE (pour le développement harmonieux de Poët-Laval) nous communique : "L'association poursuit ses activités sur le plan local. Elle est représentée au sein de la commission POS et environnement de la Municipalité. Elle a procédé à une étude sur la rénovation et l'entretien des vieux murs bordant les chemins ruraux. Le dossier a été remis à la commune. Elle a également fait des propositions au Conseil Municipal sur l'utilisation du château en voie de restauration (possibilité d'une salle polyvalente), sur la destination de l'église du Gué actuellement désaffectée, sur l'installation des commerces de Gougne en site propre, sur l'état déplorable des poubelles en bordure de la RD 540... L'association se fait l'écho des inquiétudes exprimées au sujet de l'augmentation des taxes locales. COMPLÉMENTS
2006 : Un projet de carrière au quartier du Planas à la Bégude de Mazenc Le 23 avril 1996, les habitants du Planas apprennent fortuitement le projet d'ouverture d'une carrière dans leur quartier. Inquiets, ils s'adressent au maire de La Bégude de Mazenc qui leur apprend qu'effectivement un projet est à l'étude pour répondre aux besoins de la SNCF relatifs à la construction de la nouvelle ligne du TGV. Devant le flou des informations distillées au compte-gouttes, les habitants du quartier se regroupent et constituent le collectif des résidents du Planas dans le cadre de l'ADID. Une demande d'audience rapidement signée par la quasi unanimité des habitants du quartier, soit 28 riverains est envoyée au maire, qui accepte de recevoir une délégation le 28/5/96. Plusieurs rencontres ont également lieu avec la SNCF à l'initiative des résidents. Ils apprennent finalement qu'un dossier d'ouverture de carrière a bien été déposé en Préfecture par la SNCF le 3/4/96. L'exploitation d'une carrière et l'installation d'une unité de criblage concassage est prévue au quartier de Blache-Bouteille. -Plusieurs
dizaines d'hectares sont concernés avec notamment une propriété
complètement enclavée dans le site prévu. Inutile de s'étendre sur les diverses nuisances provoquées par un tel projet ainsi que les problèmes de sécurités auxquels sont confrontés les habitant du quartier. Le Planas est un quartier qui est entrain de retrouver un équilibre, une vie après l'installation de plusieurs nouveaux résidents qui ont su réhabilité l'habitat dans le respect de l'environnement et du cadre de vie dans ce secteur à vocation agricole. L'ouverture d'une carrière détruirait complètement cet équilibre et n'aboutirait à moyen terme qu'à une nouvelle et définitive désertification du quartier. Fort
de ces convictions et avec le soutien de l'ADID, le collectif des résidents
du planas a établie deux axes de lutte : Le premier objectif est rapidement atteint : le 20/6/06, la SNCF retire son projet d'exploitation de la carrière principalement à cause des difficultés rencontrées pour la mise au point de la traversée de La Batie Rolland par les camions. Le danger immédiat est écarté. Le deuxième objectif, suite à l'insistance du collectif des résident du Planas et de l'ADID, le maire de La Bégude de Mazenc convoque un conseil municipal extraordinaire le 19/6/96 au cours du quel il est décidé une révision du POS afin de réduire les zones de carrière trop importantes sur la commune et notamment dans le quartier concerné. La commission mise en place s'est réunie une première fois le 30/9/96 et elle a déterminé la future zone de carrière qui se situera à l'Ouest de la route de St Gervais et ne concernera donc plus le bassin du Planas. Le 10/2/97, les modalités de déroulement des travaux de révision du POS ont été fixées avec les fonctionnaires de la DDE. Doucement les choses se mettent en place mais nous devons tous rester vigilants, et nous avons fait savoir au maire de La Bégude de Mazenc que nous souhaitons être consultés dans le cadre de ces travaux, conformément à l'agrément que dispose l'ADID sur l'ensemble du territoire de la communauté de Communes de Pays de Dieulefit.
Les systèmes d'échange locaux : une nouvelle manière de vivre ensemble ? Les
SEL connaissent actuellement un développement fantastique. De quoi s'agit-il ? Les SEL, Systèmes d'Échange Locaux, représentent des réseaux d'échanges de savoirs et de services. Dans un climat de crise économique et de perte du lien social, ils constituent un moyen de créer de la solidarité. Je mets au service d'autres, un savoir ou une compétence dont je peux avoir besoin. C'est un troc : je donne, je reçois. On retrouve là des gestes primitifs et archaïques d'échanges entre les hommes, qui sont à la base de toute vie sociale de proximité. Ceux qui souhaitent bénéficier de cette dynamique se regroupent dans une association adéquate qui aura pour objet de réglementer et d'organiser ces échanges. Pour faciliter, chaque association crée une monnaie qui servira de mesure des activités. Ainsi à Montélimar, l'association SOS (Système Organisé de Solidarités) à mis en place une monnaie : "le Maillon". La comparaison entre les échanges est basée sur le temps : une heure de travail correspondant à 60 maillons, quelle que soit la nature du travail effectué. En entrant dans le système, chacun reçoit l'équivalent d'un carnet de chèque pour payer les services qu'il a reçus. Inversement il touche un chèque rédigé en maillons pour les services qu'il a rendus. Une comptabilité rigoureuse est tenue de manière à ce que chacun connaisse sa situation en crédit ou en débit dans le système, étant entendu qu'on ne peut jamais être créditeur ou débiteurs au delà d'une certaine limite (2000 maillons par exemple). Cette monnaie ne sert évidemment que pour les échanges à l'intérieur du réseau. Elle n'est pas convertible en francs ou dans la monnaie d'un SEL voisin. Une information périodique est diffusée à tous les membres du réseau permettant de connaître la totalité des services proposés. pour que le système fonctionne, une taille critique d'au moins une cinquantaine de personnes est souhaitée. Il n'y a pas de limite supérieure. La seule limite est géographique pour rester dans le cadre d'activités de proximité. On peut également utiliser des maillons pour s'échanger des objets dans un marché. Un tel marché a lieu tous les premiers dimanches de chaque mois à Marsanne. Une permanence se teint dans la Maison des associations de Montélimar. Un certain nombre de précautions sont à prendre dans une telle organisation : on ne peut pas thésauriser des maillons (ou autres monnaies) et on ne peut ni en prêter, ni en emprunter. Elle ne sert qu'aux échanges et ne peut pas être considérée comme une marchandise. Le système n'est pas une banque. Il n'est pas non plus un moyen d'échapper à l'impôt. Les activités qui s'y développent ne sont pas considérées - pour le moment- comme du travail au noir bien qu'elles échappent à la TVA et aux différentes charges sociales. Le troc est licite et si la monnaie créée uniquement pour favoriser les échanges, reste confinée dans le réseau, il y a moins de risque de dérapage. Ce système permet de restituer un pouvoir d'achat aux exclus de la société et de leur redonner une présence, une dignité au sein du groupe social mais tout le monde peut, bien sûr y participer et le succès de l'opération dépendra du nombre d'adhérents. Il peut paraître paradoxal qu'à l'heure où l'on parle de la création d'une monnaie européenne, on assiste à la création de monnaies locales de proximité. Mais cette situation est le reflet d'une situation de crise et d'une tension qui apparaît entre les exigences de la mondialisation et le besoin de revitaliser les zones de pauvreté qu'elles soient rurales ou urbaines. Quel que soit son avenir, l'affaire est à suivre avec intérêt et y participer est un moyen de la soutenir. Des systèmes équivalents ont vu le jour à Crest, à Pierrelatte et il s'en crée régulièrement. Parmi les services proposés, on peut citer : cours de guitare, bricolage en tous genre, jardinage, garde d'enfants, de personnes âgées, d'handicapés, thèmes astraux, conseils financiers, frappe de textes, travaux de couture, cours de langues, cours de musique, plats cuisinés à domicile, etc...
COMPLÉMENTS
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Le contrat d'aménagement urbain : Qu'en pensons-nous ? Nous avons suivi attentivement la séance publique de présentation des différents projets du contrat de petite ville, mais nous aimerions être associés à certaines phases d'études pour être en mesure de faire des propositions et d'en discuter. Dans
l'ensemble nous adhérons à ce qui a été proposé.
Cependant, nous sommes toujours convaincus que l'aménagement sécuritaire
de la Place de l'Europe, ne doit pas être dissocié du problème
de la déviation, de façon à ne pas se contenter d'un
contournement urbain qui déboucherait entre les écoles.
A ce sujet, l'association des parents d'élèves a déposé
une pétition au magasin "La Farandole", Place Châteauras.
Equipe
de rédaction : Nom
Prénom tel e-mail J'adhère à l'ADIDE pour l'année 2006 pour un montant de 15 € je soutiens l'édition du bulletin _____ € Soit un total de et j'adresse un chèque de ________€ Les
chèques sont à établir à l'ordre de l'ADIDE
et
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du site : Association ADIDE. |